• Sète - Les Joutes

    JOUTES NAUTIQUE

    METHODE LANGUEDOCIENNE

     

     

     

     

     

    La joute nautique est « le » sport sétois par excellence. Ce sport est pratiqué à Sète depuis l'inauguration du port en 1666. La ville compte six sociétés de joutes plus une société-école, cas unique en France.

    Ce sport est pratiqué dans 8 villes de l'Hérault (Béziers, Agde, Marseillan, Mèze, Balaruc, Frontignan, Sète, Palavas) et dans une ville du Gard (Le Grau-du-Roi).

     

    Règles

    Deux barques lourdes, l'une dite "la rouge", l'autre dite "la bleue", sont propulsées par huit à dix rameurs et guidées par deux barreurs, les « timoniers patrons ».

    Les compétiteurs appelés "jouteurs" sont positionnés sur une plate-forme se situant à près de trois mètres de l'eau, à l'extrémité de chaque barque. Cette plate-forme porte le nom de tintaine. Sur la partie basse de la tintaine, se tiennent les jouteurs des prochaines joutes.

    Les deux barques font alors face, se propulsant l'une vers l'autre, jusqu'à l'impact final. Au moment de l'assaut, les deux bateaux se frôlent par la droite pour permettre aux jouteurs de réaliser "la passe". Munis de leur lance et du pavois, l'objectif du jouteur est de faire tomber son adversaire à la maille. Le vainqueur est celui qui reste en place sur la tintaine après la passe.

    Un jouteur en position est en fente-avant. Il n'y a pas de position de grand écart en joutes languedociennes. C'est une joute en force, d'autant que le jouteur porte un (très) lourd pavois (bouclier) de 70 cm de haut pour 40 cm de largeur et une lance de 2,80 m de l'autre main. Avant 1920, les pavois étaient encore plus grands (20 cm de hauteur en plus) et plus lourds.

    Une tenue intégralement blanche est obligatoire pour tous jouteurs, ainsi que le port des chaussettes (blanches).

    La musique est omniprésente à l'occasion de joutes languedociennes. Une pena est toujours chargée de ponctuer les exploits des jouteurs, tandis que les rameurs ont droit à deux musiciens embarqués, un haubois traditionnel du languedoc et un tambour (appelé tambornet), assis à la proue de chaque barque. Ils donnent la cadence aux rameurs.

     

    Disqualifications

    Le jouteur est disqualifié quand :

    • Il tombe à l'eau

    • Il s'appuie avec le pavois sur son plancher, touche son plancher de la main, du genou ou toute partie du corps

    • Il met le pied sur la planche dite "de devant"

    • Il frappe en dehors de la demi-surface centrale autorisée

    • Il laisse tomber son pavois ou sa lance

    • Il abandonne la tintaine sans autorisation du jury

    • Il provoque volontairement la chute de son adversaire "en avant"

    • Il ne tient pas la base de sa lance sous le bras (lance courte)

    • Il passe la deuxième garde. La couleur de la lance (bleue ou rouge) doit être visible derrière la main

    • Il pratique une joute dangereuse

    • Il reçoit un deuxième avertissement

    • Le jouteur qui fera double frappe (exercer deux poussées sur le pavois en décollant sa lance)

    • Le jouteur qui rattrapera son pavois par la corde. Si son adversaire commet une faute disqualificative ou tombe à l'eau, ce dernier n'est pas autorisé à rejouter

    • Le jouteur qui frappera entre les deux retenants du haut ou du bas

     

    Compétitions

    L'épreuve reine est le fameux tournoi de joutes de la Saint-Louis autour du 25 août, mais un championnat de France et une Coupe de France existent également dans quatre catégories de poids et d'âge : lourds, moyens, seniors et juniors. Autre épreuve importante : le Championnat de Ligue. Des points sont attribués aux jouteurs en fonctions de leurs résultats, lors des tournois organisés par les 17 sociétés languedociennes. Les jouteurs languedociens représentent un quart des licenciés en France.

    Pendant longtemps, contrairement aux autres formes de joutes, il n'y avait pas de classement par équipes en joutes languedociennes. Seul le jouteur individuel était couronné. Aujourd'hui chaque fin de saison, sont décernés avec les prix individuels, le prix de la meilleure société en nombre de points, par catégorie et toutes catégories confondues.

    La Saint-Louis

    La compétition la plus importante, sorte de championnat du monde non officiel de la discipline (selon les Sétois), est le Grand Prix de la Saint-Louis, disputé le long du Canal royal. C'est un tournoi où les joueurs participent sur invitation de la mairie de Sète, ils ne sont pas libres d'y participer d'eux-mêmes. Chaque année, le vainqueur reçoit un pavois décoré par un artiste de la région, sélectionné après un concours. La fête se déroule aujourd'hui sur six ou sept jours. Jusqu'au dimanche se déroulent les tournois locaux de la fête. Le lundi de la Saint-Louis a lieu le tournoi régional des lourds et la remise du pavois. Ce lundi de la Saint-Louis est férié à Sète. 

    David Aprile (LSP) a remporté le tournoi en 2009.

     

     

     

     

    •  
      •  

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :